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Les Sahraouis pour l'autonomie du Sahara occidental
24 mai 2012

Le Maroc a un grand savoir faire en matière de négociation (une conférence de l’ambassadeur du Maroc en Australie)

"Les Sultans du Maroc ont permis aux tribus sahraouies d’avoir une large autonomie "

L’ambassadeur du Royaume du Maroc en Australie, M. Mohamed Maouelainin, a donné une conférence importante, au mois de mars dernier, à l’université de Sidney, sur le thème de "la négociation comme moyen du règlement des conflits" et comme étant "au cœur de toute diplomatie réussie".

Il a évoqué à ce propos, l’exemple du Maroc comme exemple à la tradition établie dans ce domaine, en se fondant sur l’histoire du Royaume riche en ce type d’événement, notamment depuis les 17ième, 18ième et 19ième siècles, pendant les quels le Maroc a fait preuve d’une grande capacité de négociation pacifique pour régler les conflits de l’époque.

La conférence qui avait pour titre : "la négociation, un instrument pour instaurer la paix et résoudre les conflits : le Maroc comme exemple", a été organisée dans le cadre du Centre d’étude pour la paix et sur les conflits de l’université australienne de Sidney.

L’ambassadeur a entamé sa conférence par une question fondamentale sur la méthode utilisée par les Etats souverains, pour résoudre les conflits qui survenaient avant le 20ième siècle et avant les conventions internationales pour régler les conflits internationaux, en s’arrêtant à l’article 6 de la Charte des Nations Unies, qui s’intitule : "Résoudre les conflits de manière pacifique".

L’ambassadeur a indiqué que le Maroc qui est resté un Etat indépendant pendant plus de 12 siècles, a joué un rôle très actif dans l’histoire contemporaine des Nations et dispose d’une longue histoire dans le domaine des alliances et des luttes de concurrence avec les puissances européennes modernes, à cause de sa position stratégique.

Ainsi, jusqu’à la fin du 19ième siècle et face à la concurrence entre les Etats européens, le Sultan Moulay Hassan 1ier (1873-1894) a pratiqué "une stratégie qui consistait à éviter les frictions militaires directes avec la France le long de la frontière algérienne et avec l’Espagne sur les frontières avec les deux villes occupées de Ceuta et Mellilia, et à rechercher les solutions diplomatiques comme étant l’unique méthode pour régler les conflits".

Le résultat de cette stratégie a fait que ces puissances internationales ont signé des accords avec le Maroc qui respectaient sa souveraineté. M. Maouelainin estime que cela avait lieu avec la conscience du fait que le régime royal tenait son unité territoriale de l’allégeance (Baiaa) faite par les chioukhs (chefs) de tribus au Sultan.

Et ces tribus "bénéficiaient dans le cadre de ce système de large compétences en matière d’autonomie de leurs territoires qui constituaient des parties indivisibles de la Nation marocaine".

Avec les ambitions coloniales croissantes de la France et de l’Espagne au début du 20ième siècle et malgré l’imposition du double protectorat en 1912, "la reconnaissance de l’autorité du système politique marocain sur toute action interne" et la reconnaissance du fait que le Maroc est un Etat souverain qui "négocie au sujet de tous les accords et conventions qui concernent son indépendance et son unité territoriale", a été maintenue.

Lors de sa conférence l’ambassadeur marocain a évoqué l’histoire de la résistance au protectorat français et espagnol, en passant par le volet armé de cette résistance et sur la manière par laquelle le Maroc a arraché son indépendance par le biais de négociations difficiles, mais pacifiques, au sujet de six parties de son territoire sur plusieurs étapes :

- La première négociation pacifique et la signature de la déclaration d’indépendance le 18 novembre 1956

- La deuxième négociation pacifique avec l’Espagne pour la récupération des provinces sous son protectorat au nord du Maroc, en avril 1956

- La troisième négociation pacifique en octobre 1956 au sujet de la ville de Tanger qui était sous la protection de 13 Etats

- La quatrième négociation pacifique sur l’ensemble de la région su Sahara et dont l’Espagne a rendu la partie nord, c’est-à-dire la région de Tarfaya en 1958

Le Maroc a poursuivi sa négociation pacifique en 1962 quand il s’est présenté aux Nations Unies et leur commission de décolonisation, comme unique partie revendiquant la récupération du Sahara, pour inviter l’Espagne a des négociations pacifiques sur le reste des territoires sahraouis et la ville de Sidi Ifni. Une résolution onusienne a été publiée en 1965, dans laquelle la commission de décolonisation invitait l’Espagne à appliquer la proclamation au sujet de l’octroi de l’indépendance aux territoires et aux peuples colonisés.

La cinquième étape de négociation pacifique a concerné Sidi Ifni, puisqu’une résolution onusienne publiée en décembre 1966, invitait l’Espagne à accélérer la décolonisation de cette ville. L’année suivante, le gouvernement Franco a entamé des négociations avec le Maroc, qui se sont soldées par la récupération de cette ville en 1969.

Mais, rappelle M. Maouelainin, l’Espagne a tenté de "prolonger la période coloniale en divisant l’affaire en deux, le Sahara occidental d’un côté et Sidi Ifni de l’autre".

Après la fondation du Polisario dans le contexte de la guerre froide, les nouvelles données politiques de l’époque, ont influencé les mécanismes de l’ONU, estime l’ambassadeur marocain, alors "les dossiers ne sont plus traités sur la base de la légitimité historique, mais sur les bases de l’appartenance aux deux camps est ou ouest".

Le Maroc a cependant, poursuivi le processus de négociation pacifique avec l’Espagne par le renvoi du dossier du Sahara des Nations Unies à la Cours internationale de justice, qui a confirmé en octobre 1974, l’existence de liens juridiques ‘Baiaa) entre les tribus du Sahara et les Rois du Maroc. C’est l’avis juridique sur le quel s’est fondé Le défunte Roi Hassan II pour libérer pacifiquement le Sahara par le biais de la Marche verte populaire.

L’ambassadeur s’est arrêté à la sixième négociation avec l’Espagne, qui est intervenues sur demande du Conseil de sécurité et qui a été suivie de la récupération par le Maroc du Sahara, en évoquant l’influence évidente de la guerre froide sur l’affaire du Sahara.

Ainsi l’Algérie qui appartenait au camp de l’Est a soutenu le Front séparatiste du Polisario. Alors "une affaire de décolonisation entre le Maroc et l’Espagne s’est transformée en conflit armé avec des séparatistes soutenus sur le plan internationale par le voisin de l’est".

Du sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine de 1981, et la reconnaissance de celle-ci, en 1984 d’une entité sur le territoire objet du conflit sans referendum, jusqu’au renvoi du dossier devant l’ONU en 1985, en passant par le processus de règlement des envoyés onusiens au Sahara et leur échec collectif dans la résolution du conflit, l’ambassadeur marocain s’est longuement arrêté sur l’importante évolution qui a eu lieu en 2007, quand le Maroc a proposé avec son inspiration historique solide en matière de règlement pacifique des conflits, la proposition d’autonomie dont tous les rapports onusiens ont salué le sérieux et le réalisme et que la communauté internationale a salué dans l’espoir de secouer le statut quo qui a duré de 1996 à 2006, et mettre fin à un conflit qui a duré plus de 3 décennies.

Sources : le site politique du Sahara occidental :              www.corcas.com  Voir aussi : Le portail du Sahara occidental :             www.sahara-online.net  Le site de la culture hassanie :             www.sahara-culture.com    Le site des villes du Sahara occidental :              www.sahara-villes.com  Le site du développement économique du Sahara occidental:                                www.sahara-developpement.com   Le site social du Sahara occidental :                               www.sahara-social.com

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